Un chef d’escadron de la gendarmerie mobile en mission en Guyane a assimilé la population locale à des “singes hurleurs” dans un document que nous nous sommes procuré. Des propos qualifiés “d’intolérables” par l’institution et dénoncés ce dimanche par Gérard Collomb. Il est visé depuis le 4 mai par une procédure disciplinaire.
Dans ce texte censé faire le bilan de sa mission, Cédric S. fait part de ses considérations sur “cette population… spéciale” qu’il a croisée en Guyane. “Quelle faune exceptionnelle que tous ces singes hurleurs lançant autant de jurons que de parpaings pour marquer leur territoire, ces petits caïmans trempant jour et nuit dans l’alcool et entourés de plantes euphorisantes, s’en prenant sans prévenir à des proies toujours crédules”, écrit-il, indiquant ensuite qu’il s’agit bien d’une “allégorie”.
(…)
Plusieurs gendarmes mobiles joints par LCI et Le Monde n’ont pas souhaité s’exprimer sur l’affaire. Certains estiment que le discours n’a “rien de choquant”, relève de l’humour et a été prononcé dans un cadre “privé”. “C’est un souvenir entre gendarmes, on se remémore quelques moments, c’est tout”, affirme Matthieu*, l’un des militaires. Plusieurs dizaines de personnes étaient pourtant présentes. Parmi elles, le sous-préfet Yves Dareau n’a pas répondu à nos sollicitations.
(…)
Merci à resurgence