La Chine montre le bon exemple en pratiquant un marxisme adapté à sa culture et ses valeurs traditionnelles, selon le Pr. Vladilen Burox, de l’Institut de philosophie de l’Académie des sciences de Russie. « Contrairement aux théoriciens soviétiques et russes qui font l’erreur d’absolutiser les lois générales de la construction socialiste, les dirigeants chinois ont justement souligné le rôle important des traditions nationales » a-t-il déclaré dans un récent entretien avec Xinhua [Note : l’un des principaux journaux chinois].
Selon lui en effet, les dirigeants chinois ont su tirer les leçons des expériences passés (…) :
« En Chine, les libertés de penser, de créer ou de débattre sont respectées. La culture, l’idéologie ou l’éducation sont l’objet d’une grande attention » a affirmé le savant russe. Le professeur a expliqué soutenir les efforts de la Chine pour construire un socialisme imprégné des caractéristiques chinoises, ainsi que sa propre version du marxisme servant de principe directeur à l’idéologie du Parti Communiste Chinois (PCC).
Depuis 1991 et la dissolution de l’URSS en effet, le marxisme n’est plus l’idéologie dominante en Russie et ne dispose plus du soutien de l’État [russe] a continué Burov, citant le fait qu’actuellement il n’y a plus en Russie de centre national de recherche sur le marxisme mais simplement des groupes d’étude, à Moscou ou à Saint-Pétersburg.
« Chez les Russes qui étudient encore le marxisme, on retrouve beaucoup de dogmatisme et une pensée qui n’aide pas à développer le marxisme mais qui ne fait que répéter ce qui était indiqué dans les enseignements officiels de cette philosophie. » Le Pr. Burov a donc suggéré que la Russie s’inspire de l’étude du marxisme en Chine, en particulier à présent que l’intérêt pour le marxisme est à nouveau en train de s’accélérer.
« En Russie, les gens connaissent l’économie de la Chine et ses succès, mais ils en savent beaucoup moins sur l’évolution des sciences sociales. (…) Les instituts chinois sont intéressés par une collaboration, et nous aussi. »
Xinhua (traduction FDS)
Merci à Pierre-Yves