Dimanche, les gardes-côtes libyens ont empêché un navire humanitaire de s’approcher d’une embarcation en détresse alors que des migrants étaient à l’eau.
La tension restait vive au large de la Libye entre des ONG et les gardes-côtes libyens, qui ont encore empêché dimanche un navire humanitaire de s’approcher d’une embarcation en détresse alors que des migrants étaient à l’eau.
L’Aquarius, affrété par SOS-Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF), a été prévenu par les gardes-côtes italiens de la présence d’un canot surchargé au large de Tripoli, a rapporté une photographe de l’AFP présente à bord. Mais Rome a aussi prévenu les gardes-côtes libyens, qui ont pris la coordination de l’opération et interdit au navire de s’approcher, lui ordonnant même de s’éloigner lorsque des migrants ont sauté à l’eau pour tenté d’éviter d’être reconduits en Libye.
(…) La coordination entre Rome et Tripoli a cependant fait chuter drastiquement les départs. Selon les autorités italiennes, près de 9.500 migrants ont débarqué cette année, soit une baisse de 75% par rapport à la même période en 2017.