Après avoir échappé à la Libye et avoir survécu à la traversée de la Méditerranée, beaucoup de migrantes africaines se retrouvent obligées de se prostituer en Italie, victimes de réseaux de proxénètes bien organisés.
« Les femmes et les enfants d’abord. »
Soulagées d’être rescapées, les femmes tendent la main au sauveteur de SOS Méditerranée pour monter en premier dans le Zodiac et laisser sans regret derrière elles l’embarcation de fortune qui leur a permis de fuir la Libye.
Une fois en sécurité à bord du navire de sauvetage Aquarius, certaines se mettent à chanter; d’autres tombent dans les bras des membres de l’équipe médicale de Médecins sans frontières.
Toutes reviennent de loin. Toutes sont mises à l’écart sur le navire, car elles sont considérées comme extrêmement vulnérables.
Une simple visite le long de la route nationale 385 près de Catane, en Sicile, permet de constater le résultat. Des dizaines de femmes à peine vêtues tentent d’attirer l’attention des automobilistes pour leur offrir du sexe à bon marché. Ici, pas de luxe. Seules des chaises blanches en plastique; parfois un matelas dans les sous-bois adjacents… mais le plus souvent, la relation est consommée en quelques minutes dans le véhicule du client pour une poignée d’euros.