Le gouvernement espagnol est intervenu, mercredi 9 mai, pour barrer la route à une réélection de l’ex-président indépendantiste de Catalogne Carles Puigdemont à la tête de l’exécutif régional, forçant les séparatistes à présenter un nouveau candidat s’ils veulent, enfin, former un gouvernement.
Le conseil des ministres a décidé de saisir la Cour constitutionnelle pour qu’elle annule une loi votée la semaine dernière au Parlement catalan qui permettrait d’investir en son absence l’ex-président[…]
Pour les séparatistes, les poursuites pour rébellion de la Cour suprême, passibles de trente ans de prison, sont injustifiées et les neuf indépendantistes en détention provisoire sont des « prisonniers politiques ».
Outre M. Puigdemont, qui s’était réfugié en Belgique après la tentative de sécession, ils ont proposé Jordi Sanchez et Jordi Turull, incarcérés. La justice a refusé de les laisser sortir de prison pour se présenter à un débat d’investiture.[…]
Carles Puigdemont, qui avait mené campagne pour la « restitution du gouvernement légitime » de la Catalogne, avait remporté une victoire surprise et les indépendantistes avaient conservé leur majorité absolue au Parlement catalan. Les indépendantistes n’ont, pour l’heure, pas dévoilé l’identité du candidat alternatif qui permettrait de débloquer la situation.