Avant la Strasbourgeoise de 22 ans, morte le 29 décembre 2017 quelques heures après avoir été pris de haut par une opératrice, Maxime Van Gertruy est décédé à l’âge de 23 ans d’un infarctus en 2008, dans les mêmes conditions.
L’avocate de la famille Van Gertruy accuse le Samu de ne pas avoir pris, à l’époque, la mesure de l’urgence alors que Maxime était “en train d’agoniser” au téléphone, selon elle.[…] Les quatre personnes (opératrices et médecin régulateur) poursuivies dans cette affaire ont été relaxées en première instance en mars 2018. Me Coralie Rembert a dit regretter que “10 ans après” ces faits, “rien n’a changé.”[..]
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À Strasbourg, la direction de l’hôpital a pris des mesures de protection des personnels et des locaux. Des agents ont porté plainte après la diffusion de leurs noms, adresses et numéros de téléphone sur Twitter. À Toulouse et Bayonne, les urgentistes sont aussi pris à partie.[…]
Selon Christian Prud’homme, secrétaire général Force Ouvrière aux Hôpitaux universitaires strasbourgeois, une trentaine de ces appels malveillants sont arrivés au standard du 15 mercredi. « Six encore durant la nuit de jeudi à vendredi et plusieurs autres ce vendredi, ajoute Raphaël Bouvier, délégué du personnel adjoint CGT. Des phrases du style : « ça vous amuse de laisser mourir des gens », par exemple. L’intégrité physique de certains personnels hospitaliers est menacée. »
« Nous craignons des représailles »
Les noms, adresses et numéros de téléphone d’agents circulent, en effet, sur les réseaux sociaux depuis quelques heures, essentiellement sur Twitter. « Certains ont d’ailleurs été appelés directement chez eux. Ils prennent et quittent leur travail avec la peur au ventre. Plusieurs ont déposé plainte. D’autres ont déposé une main courante », ajoute Raphaël Bouvier.
Face à ces menaces, « La police nationale et la police municipale ont été sollicitées pour protéger les équipes d’urgence lors des interventions. Nous craignons des représailles, des embuscades », affirme Christian Prud’homme.[…]