«Je sortais du centre de rétention administrative, j’avais peur qu’on m’enferme de nouveau». Voilà comment l’homme de 35 ans qui comparaissait ce vendredi devant le tribunal correctionnel d’Angoulême justifie d’avoir donné aux policiers qui l’ont interpellé dimanche à Cognac, l’identité de son oncle au lieu de la sienne.
En revanche, s’être violemment débattu quand les agents ont voulu l’emmener à l’hôpital, au point qu’un police a dû lui faire une prise d’étranglement, avoir un peu plus tôt dans la soirée, dragué une jeune fille de 16 ans dans les rues de Cognac de manière si insistante qu’elle a eu très peur, tout ça, il le nie en bloc. «Ce sont les policiers qui m’ont violenté. Et cette fille, je ne l’ai jamais croisé, ce n’était pas moi».
Celle-ci assure pourtant l’avoir formellement reconnu. «Il m’a parlé, pris la main, a essayé de m’enlacer, m’a suivi quand j’ai tenté de partir en courant…», décrit-elle dans son audition. Les policiers parlent d’un homme ivre, qui leur a mené la vie impossible à partir du moment où ils ont évoqué le placement en garde à vue.
Déjà condamné à de la prison et à cinq ans d’interdiction du territoire français par le tribunal de Saintes pour trafic de stupéfiants il y a quelques années, le trentenaire écope 4 mois de prison ferme avec maintien en détention.