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Le jeune Yohan livre un témoignage critique de la vie en collectivité sur la ZAD à Notre-Dame-des-Landes. Même s’il veut rester sur place, Yohan*, sous couvert d’anonymat, livre un témoignage quelque peu désabusé de sa vie sur la ZAD. Venu avec l’espoir de goûter à une vie en collectivité, libérée de toutes les contraintes de notre société, il y retrouve finalement dit-il, «ce qu’il voulait fuir».

Le pouvoir hiérarchique et même l’émergence de classes sociales existent, selon lui, au cœur de cette communauté de 300 âmes qui brandit pourtant l’égalité pour tous. […] Il n’hésite pas à décrire une communauté hiérarchisée qui s’est figée dans des quartiers bien distincts. « Les bobos intellos sont au cœur de la ZAD, les riches au sud-ouest, les diplômés qui ont le pouvoir sont à l’ouest dans le secteur de Bellevue », dit-il. Il ironise : « Et c’est donc le quartier des plus démunis qui a été le premier rayé de la carte. Finalement, la lutte des classes existe aussi ici. » […]

«Pour prendre la moindre décision, il y a des réunions à répétition. Il y a l’assemblée des usages, le conseil pour le maintien des occupations et c’est en réalité une poignée qui décide à chaque fois. Le pouvoir n’est pas horizontal mais vertical» dit-il. […] « Du coup, les règles ne sont pas les mêmes pour tous », assure encore Yohan en rappelant un événement qui a fait le tour de la ZAD. Fin mars dernier, l’un des occupants illégaux a été exfiltré sans ménagement des bocages. Roué de coups, ligoté et placé dans un coffre, ce dernier a été abandonné quelques kilomètres plus loin devant les portes d’un hôpital d’une ville voisine. […]

Le Figaro

Merci à Pierrick

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