Une agence des Nations Unies met en garde contre une nouvelle crise le long de la frontière du Niger après que les autorités algériennes ont commencé à déverser des migrants dans le désert du Sahara.
Une nouvelle approche d’expulsion forcée adoptée par Alger et qui a déjà fait des morts.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dit avoir apporté son soutien à près de 10.000 migrants abandonnés dans le désert depuis septembre.
Certains ont été laissés par des trafiquants, mais d’autres ont été déportés par les autorités algériennes.
Abandonnés dans le désert, ils ont été invités à marcher dans le désert pour rallier la ville frontalière la plus proche.
Dans la chaleur brûlante, un certain nombre de personnes sont mortes.
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Un migrant malien a raconté sa propre expérience
Ils ont pris toutes nos affaires – argent, téléphone portable…tout. Ils nous ont maltraités et ils nous ont déposés dans le désert du Sahara. Et puis, nous avons été obligés de marcher des dizaines de kilomètres pour atteindre Assamaka, la première ville frontalière. C’était comme marcher en enfer. Les femmes enceintes et les enfants mineurs marchaient difficilement tandis que le soleil du Sahara était vraiment brûlant. Nous n’avions rien à manger et nous avons appris qu’au moins deux personnes sont mortes dans les dunes
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M. Loprete a déclaré à la BBC que l’Algérie avait défendu sa décision d’expulser les migrants comme nécessaire pour prévenir l’insécurité et le terrorisme.
Selon lui, l’Algérie ne voulait pas que des individus traversent la frontière sans que leur identité ne soit connue.
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