Une cérémonie alliant le faste de la monarchie britannique aux accents de la culture afro-américaine : c’est ainsi que l’on pourrait décrire le mariage du prince Harry et de l’ex-actrice américaine Meghan Markle, qui a eu lieu samedi 19 mai à la chapelle St-Georges du château de Windsor. « Une mini-révolution [impulsée par la mariée] », analyse le Daily Mail.
« Il est clair que la mariée voulait faire ressortir son identité raciale, mettre son patrimoine à l’honneur devant un vaste auditoire », écrit Sarah Lyall dans le New York Times.
Les origines de Meghan Markle, née d’un père blanc et d’une mère noire, ont marqué cette «cérémonie multiculturelle». La chroniqueuse du quotidien britannique The Guardian, Afua Hirsch, parle ainsi d’une célébration de «l’identité noire» («blackness»). Elle se réjouit de voir que ce mariage a entraîné sur les réseaux sociaux la juxtaposition de deux hashtags, jamais associés jusqu’alors, #mariage royal et #blackexcellence.
La chorale gospel, la présence d’Oprah Winfrey, le sermon du révérend Michael Bruce Curry : autant de symboles pour revendiquer la culture afro-américaine de Meghan Markle. […] Le violoncelliste Sheku Kanneh-Mason, 19 ans et premier musicien noir à remporter le Young Musician Award de la BBC dans ses 38 ans d’histoire, «expressément demandé par Meghan Markle», et qui a notamment chanté Après un Rêve de Gabriel Faure, ont concouru à renforcer l’identité afro-américaine de cette cérémonie , insiste le magazine Essence, publication dédiée aux femmes afro-américaines. […]