Mardi 5 juin, le gouvernement réunira un comité interministériel à l’intégration (C2I). Valorisé dans le programme de campagne d’Emmanuel Macron, ce sujet attend encore un début de déclinaison politique, un an après son arrivée au pouvoir.
Pourtant quelque 130 000 étrangers s’installent durablement chaque année en France et l’opinion publique conclut volontiers à une « panne de l’intégration ».
Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation, devrait venir avec des « écoles pour les parents », où ces derniers, le soir, se familiariseront avec la France. Agnès Buzyn, à la santé, prévoit un plan d’action pour prendre en charge les troubles post-traumatiques des exilés. Des dispositifs comme le projet HOPE (hébergement, orientation, parcours vers l’emploi), mené par l’AFPA, l’Etat et le Medef, à titre expérimental sur 1 200 réfugiés, devraient connaître un élargissement. Cette formule, financée à 75 % par les entreprises et à 25 % par l’Etat, permet un accès à l’emploi à des réfugiés dans des secteurs en tension. La direction générale des étrangers en France (DGEF), qui estime que cela « coûte cher », pense à d’autres dispositifs, moins onéreux.
«Tous les réfugiés n’ont pas les mêmes besoins», observe-t-on à la DGEF. Ces formules ont l’avantage de loger les réfugiés, et de les amener vers le travail. […]