Pour Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et Stratégies de l’Ifop, «le vivre-ensemble est de plus en plus un discours incantatoire, qui est d’autant plus omniprésent dans le débat public qu’il a de moins en moins de réalité concrète.»
LE FIGARO. – L’Ifop a réalisé pour l’association Le Rocher un sondage édifiant sur le «vivre-ensemble». Quel enseignement en tirez-vous?
Jérôme FOURQUET. – Selon cette enquête, seulement 7 % des Français pensent que les communautés et les classes sociales se fréquentent et se côtoient sans problèmes. 48 % des sondés pensent qu’elles vivent séparées, mais sans tensions, tandis que 45 % pensent que les groupes sociaux ou communautaires vivent séparément, et que cela crée des tensions. Cela signifie que le vivre-ensemble est de plus en plus un discours incantatoire, qui est d’autant plus omniprésent dans le débat public qu’il a de moins en moins de réalité concrète.
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"En France il n'y a plus une préfecture ou une sous-préfecture où il n'y ait pas 1 quartier chaud, 1 cité.
Même des petits villages de 5 000 habitants comme Trèbes, lieu de l'attentat contre Arnaud #Beltrame, ont 1 zone sensible": Jérôme Fourquet de @IfopOpinion dans #LeFigaro pic.twitter.com/5Xt94Q24LL— Olivier Marteau (@MarteauOlivier) May 22, 2018