Depuis son arrivée sur le sol américain, Saïda Dahir vit à Salt Lake dans l’Utah, un État majoritairement blanc et chrétien. Son environnement n’a d’ailleurs pas toujours été accueillant. “J’ai subi beaucoup de discrimination ici. Des regards. Des insultes. Les gens sont vraiment méchants.“
Son discours a fait partie des plus marquants lors du rassemblement “March for our lives” du 24 mars 2018, à Washington. “Je regardais la foule et j’ai vu les gens émus et j’ai vu les gens que j’ai connus toute ma vie en sanglots”, se souvient-elle. À 17 ans, Saïda Dahir s’est donnée pour mission de lutter contre les injustices.
La jeune fille s’est découvert un véritable talent oratoire à l’école. Depuis, elle s’exprime lors d’événements comme la fameuse marche de Washington pour une vente plus contrôlée des armes aux Etats-Unis.
Afin de trouver la force nécessaire de s’exprimer face à de très larges auditoires, Saïda Dahir s’appuie sur son expérience personnelle. En effet, la jeune femme est une réfugiée kényane arrivée aux États-Unis en 2003. “Notre installation dans un pays où tout nous était étranger, les habitudes, la langue a été difficile au début”, raconte-t-elle.