L’historien a été relaxé par la Cour d’appel de Paris de toute accusation de racisme et d’incitation à la haine pour ses propos sur les musulmans. Un arrêt qui devait mettre fin à deux ans et demi de harcèlement. Mais le CCIF se pourvoit en cassation.[…]
A la manœuvre en appel depuis un an : l’inévitable Comité contre l’Islamophobie en France (CCIF), artisan du djihad judiciaire contre les intellectuels et les journalistes, la Ligue des droits de l’homme, le MRAP, le parquet, et un obscur « Comité de soutien O sans papiers » (sic) que Me Michel Laval, le défenseur de Georges Bensoussan, qualifiera ironiquement de « poisson pilote du CCIF ».[…]
Pourtant Georges Bensoussan hésite à prononcer le mot victoire, celui qui est sur les lèvres de tous ceux qui l’ont soutenu. « C’est au contraire une puissante colère qui m’anime, nous dit-il. Une colère contre tous ceux, de tous bords, pas seulement les islamistes et les islamo-gauchistes, qui ont mené à ce procès inique ». Car l’historien, qui avait coordonné en 2002 l’ouvrage sur Les territoires perdus de la République s’est retrouvé pendant plus de deux années dans une grande solitude. La solitude de ceux qui, depuis longtemps, osaient décrire le réel contre les travestissements médiatiques. Ils ont dû en payer le prix. « Quand l’affaire a éclaté, le contexte n’était pas exactement le même, se souvient Me Michel Laval. Aujourd’hui la question de l’antisémitisme dans les banlieues s’étale sur la place publique. C’est devenu un débat essentiel au cours de ces derniers mois, et il était très important de gagner la bataille du procès ».
La volonté de judiciariser la vie intellectuelle française a donc été défaite. Pour Georges Bensoussan, il y a un monde entre ses accusateurs, leurs appuis et le pays profond : « Il existe un autre visage de la France, une France que j’aime et qui refuse le mensonge ».
Le CCIF, mortifié, ne dépose pourtant pas les armes. Il se pourvoit en cassation.
(Merci à Christian Cordule)