La montée en puissance de la mouvance salafiste inquiète les autorités. Une note des Renseignements territoriaux pointe une «lecture de l’islam incompatible avec les valeurs fondamentales de la société française». Les salafistes seraient entre 30 000 et 50 000 aujourd’hui en France.
À chaque nouvel attentat, la même polémique. Après les attaques de l’Aude (quatre morts) en mars dernier, Manuel Valls désignait l’« ennemi » : le salafisme, assimilé par l’ex-Premier ministre à l’islam radical. Ce courant, prônant une lecture littérale du Coran, serait-il l’antichambre du terrorisme ? Pas si simple. Il convient en effet de distinguer le salafisme djihadiste qui prône la guerre sainte de sa version dite « quiétiste », opposée à la violence. L’écrasante majorité des salafistes ne verse pas dans le terrorisme. Mais les djihadistes qui visent la France au nom de Daech se revendiquent ouvertement d’une telle idéologie. «La porosité entre les deux courants est une réalité avérée et l’on constate régulièrement des passages de la catégorie pacifique à l’autre», prévient une récente note du Service central de renseignement territorial (SCRT) que Le Parisien a pu consulter.
Condamnation de la démocratie, de l’égalité des sexes, hostilité face à la musique et la poésie… Force est de constater que le salafisme défie les lois et les valeurs de la République. Ce phénomène reste largement minoritaire au sein de l’islam de France (environ 5 % des musulmans fréquentant les lieux de culte selon les policiers spécialisés), mais la mouvance connaît un essor sans précédent. […]
Merci à clodimir