La crise migratoire de 2015 et la pression des Démocrates de Suède ont poussé le pays, un temps l’un des plus accueillants de l’UE, à s’en tenir au strict minimum réglementaire.
A quelques mois des élections législatives suédoises du 9 septembre, la question migratoire et sécuritaire est au cœur de la campagne : en témoigne le nouveau durcissement des règles d’asile, annoncé le 4 mai par le gouvernement du social-démocrate Stefan Löfven. Le parti d’extrême droite, les Démocrates de Suède, n’y est pas pour rien : sa progression a fortement influencé les choix de la coalition au pouvoir en termes de migrations. […]
Et pour cause : les Démocrates de Suède ont pris une place importante dans le paysage politique suédois. Troisième parti au Parlement avec 13 % des sièges, leur popularité s’est envolée avec la crise des migrants, dès 2014. Le parti dispose d’un fort ancrage dans le sud du pays, en Scanie, la principale région d’entrée des migrants, où il enregistre ses meilleurs scores électoraux. […]
Plus globalement, la Suède connaît une montée de l’extrême droite avec une visibilité accrue de groupuscules néonazis, à l’image du Mouvement de Résistance nordique. Fer de lance de la xénophobie, ces mouvements s’opposent à la tradition multiculturelle du pays, et plus particulièrement à la pérennisation de l’installation des migrants en Suède. […]