Les précisions d’Henda Ayari, la première femme à avoir porté plainte pour viol contre le théologien musulman Tariq Ramadan, étaient très attendues. Jeudi dernier, entendue pour la deuxième fois par les trois juges d’instruction en charge du dossier, la quadragénaire a exposé, selon France Info, une nouvelle version des faits.
Si elle accuse toujours Tariq Ramadan de viol, elle affirme désormais que celui-ci aurait eu lieu, le 26 mai 2012. Devant les juges, Henda Ayari a raconté avoir rejoint le théologien, en fin de soirée, dans un hôtel de la place de la République, le Crowne Plaza, l’un des établissements où l’intellectuel avait ses habitudes à Paris. Dans sa plainte déposée le 20 octobre 2017, la quadragénaire avait précédemment affirmé que les faits s’étaient produits en mars 2012 à l’hôtel Holiday Inn, près de la gare de l’Est.
Il existait, de fait, de grosses incertitudes sur la chronologie, Henda Ayari étant jusqu’à présent incapable de fournir une date précise. Aux juges, elle a assuré, jeudi, avoir mené des recherches importantes dans ses agendas et différents documents et les éléments retrouvés l’ont amenée, selon elle, à faire évoluer ses déclarations. Lors de sa garde de vue le 31 janvier, le théologien avait donné une autre version, affirmant avoir échangé brièvement avec la jeune femme, le 6 avril 2012, en marge du grand rassemblement annuel des musulmans au Bourget (Seine-Saint-Denis). Tariq Ramadan avait même précisé qu’elle était venue évoquer avec lui un passé problématique. Lors de son audition jeudi par les juges, Henda Ayari a formellement démenti ces allégations.
J'ai retrouvé des informations ainsi que mon agenda de 2012 ou figure des éléments incontestables!Peu importe qu'on me traîne dans la boue,qu'on me fasse passer pour une mythomane,une folle ou une prostituée bientôt la vérité éclatera au grand jour !J'ai confiance en la justice !
— Henda Ayari (@Henda_Ayari) May 29, 2018