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C’est une maladie qui n’existe qu’en Suède, et que chez les réfugiés. Le « syndrome de résignation », ou « Uppgivenhetssyndrom », sévit en Suède depuis 20 ans. Les médecins qui se sont penchés sur ces cas n’ont toujours pas trouvé d’explication à cette pathologie qui ne franchit pas les frontières du pays.

La journaliste Rachel Aviv a révélé au monde entier une maladie que les Suédois connaissent trop bien : le syndrome de résignation. Il touche les enfants d’immigrés dont la demande d’asile n’est pas accordée ou en attente. Ils ont en général entre 8 et 15 ans, et se mettent en veille pendant des mois. Entre 2000 et 2005, plus de 400 enfants sont tombés dans cet état léthargique. Originaires d’anciens pays soviétiques et de Yougoslavie, la plupart d’entre eux sont issus des communautés Roms et  Ouighours.

[…]Idem pour Georgi, un fils d’immigrés russes. En Septembre 2015, après avoir lu à ses parents, qui ne parlent pas suédois, une lettre de refus du bureau d’asile, il s’est soudainement senti partir dans cet état léthargique. Nourri à la seringue pendant plus de neuf mois, Georgi est finalement sorti de son apathie, quelques semaines après l’obtention d’un visa permanent par ses parents.

Un seul remède, l’assurance de rester en Suède

Malgré les études réalisées sur le sujet, les médecins n’ont pas trouvé d’explication à ce syndrome. L’extrême droite a longtemps assuré que les immigrés agissaient ainsi pour obtenir un visa, mais les médecins y voient la conséquence physique d’un mal-être psychique. « L’opinion de la communauté médicale, c’est que cette maladie est une réaction à deux traumatismes : le harcèlement dans le pays de naissance de l’enfant, et l’effroi, après s’être acclimaté à la Suède, de devoir rentrer. » […]

 

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