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Un bar de Portland organise des « happy hours de réparation » à l’occasion desquelles les personnes racisées s’accordent une soirée entre elles, financée par les blancs, tandis que le concept plus général de « réparation » a fait son chemin jusqu’au Congrès américain.

Au Brown Hope ce soir-là, les badauds n’ont pas été accueillis avec une simple réduction censée attirer les assoiffés, mais carrément avec un billet de dix dollars, distribué à l’entrée. L’autre particularité de cet after-work unique ? La cagnotte en question a été constituée grâce au soutien de personnes blanches – qui étaient quant à elles invitées à rester chez elles. C’est le concept de l’« happy hour de réparation » – reparations happy hour en anglais – né à Portland, cette ville américaine majoritairement blanche : le petit bar communautaire invite les personnes racisées à se réunir pour discuter des politiques publiques et de potentiels plans d’action, dans un espace qui leur est réservé, tandis qu’ils reçoivent un don symbolique en guise de « réparation » des crimes racistes et de ségrégation commis hier, et encore aujourd’hui, par les blancs.

[…] En plus de contribuer à bâtir une communauté soudée à Portland, [Cameron Whitten, l’organisateur] espère attirer l’attention sur le concept de « réparation » qui fait de plus en plus parler de lui aux États-Unis : l’idée que les personnes racisées devraient recevoir une compensation financière pour les générations opprimées qui les ont précédées.

[…] En attendant, au Brown Hope, on espère bien organiser d’autres happy hours de ce type – qui seront rebaptisées « power hours » dans le futur pour éviter que ceux qui ne consomment pas d’alcool ne se sentent exclus. Les conditions resteront les mêmes : les blancs ne sont pas invités à ces soirées. « Ils seront présents à travers les donations qui permettent à l’événement d’avoir lieu » , explique l’organisateur au New York Times.

ParisMatch.be

Merci à CathyB

 

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