Certains migrants mineurs sont placés dans des familles de bénévoles qui acceptent de partager leur quotidien avec eux. C’est le cas de la famille Masseix, qui a accueilli Noadia, 16 ans.
Son passé douloureux, Noadia, 16 ans, l’a laissé loin derrière elle, en Côte d’Ivoire. Désormais, elle se bat pour un avenir meilleur auprès de Frédéric Masseix et de son fils Alexandre. “Quand on a traversé la moitié du monde dans les conditions qu’elle a connues, je pense que la volonté, elle l’a, pour… pour tout”, résume Frédéric. Une première rencontre a eu lieu il y a un mois, et finalement, la décision de vivre ensemble jusqu’à la majorité de Noadia a été prise. La marraine et le parrain bénévoles ont été recrutés par le conseil départemental de l’Ardèche.
Un dispositif encore rare en France. “Lorsqu’on a la chance dans la vie d’avoir tout ce qu’on a, c’est impossible pour moi d’imaginer ne pas le partager, explique Camélia Masseix. Pour moi, c’est comme ça“. Pas de rémunération prévue, mais des défraiements: 420 euros par mois, hors soins médicaux, et 800 euros par an pour des vêtements. L’ambition des Masseix est d’offrir un cadre rassurant. “Elle s’autorise à redevenir une ado, parce que je pense que pendant les deux années qui ont précédé, elle était sur un mode de survie“, analyse Frédéric. Également suivie par un éducateur du département, Noadia devrait bientôt intégrer une formation professionnelle.