Le FN est mort, vive le RN. Le Front national devient ce soir Rassemblement national sans pour autant abandonner la flamme de son logo, gage de ralliement des militants rétifs à ce changement de nom et reflet d’une ligne plus identitaire depuis l’échec à la présidentielle. La nouvelle appellation, proposée par la présidente Marine Le Pen au congrès de mars, est censée être le point d’orgue de la refondation d’un parti débarrassé de son passé raciste et antisémite et désireux de trouver des alliés pour gagner. Mais les alliances tardent à voir le jour et la dédiabolisation est loin d’être achevée.
Consultés par courrier depuis le 9 mai, les militants du FN devraient adopter sans surprise le nouveau nom proposé par leur cheffe, qui annoncera les résultats du vote à Lyon ce soir, à l’issue d’un conseil national (parlement) élargi du parti. Les militants étaient très partagés sur le principe d’un changement d’appellation, mais au congrès des 10 et 11 mars à Lille, “ils ont été rassurés parce qu’on garde la flamme et le mot ‘national’ “, explique un cadre du FN. “C’est le changement dans la continuité”, renchérit le député du Nord Sébastien Chenu.