Fdesouche

En Hongrie, le Premier ministre Viktor Orban vient d’entamer son troisième mandat. Le Fidesz, son parti conservateur et eurosceptique, a obtenu lors des récentes législatives la majorité qualifiée au Parlement, où il contrôle désormais 67 % des sièges. Pièce centrale de cette campagne électorale victorieuse : une virulente rhétorique “anti-Soros”, du nom de ce milliardaire américain d’origine hongroise, accusé d’orchestrer, entre autres, l'”invasion migratoire” de la Hongrie sous couvert de philanthropie. Alors que les ONG soutenues par la fondation Soros sont sous pression croissante, la rhétorique “anti-Soros” pourrait bientôt devenir une loi du même nom, sur fond de mise au pas des médias et des voix discordantes.


Budapest – La fondation du milliardaire américano-hongrois George Soros, qui finance de nombreuses ONG, a annoncé mardi quitter la Hongrie où elle est présente depuis plusieurs décennies et déménager ses activités à Berlin en réaction aux politiques “répressives” du gouvernement de Viktor Orban.

“Confronté à un environnement politique et juridique de plus en plus répressif en Hongrie, la Fondation Open Society (OSF) déplace ses opérations internationales et son personnel de Budapest vers la capitale allemande”, a annoncé dans un communiqué la fondation créée par l’homme d’affaires George Soros.

Depuis plus d’un an et de façon croissante à l’approche des législatives qui se sont déroulées le 8 avril, Viktor Orban a tourné sa vindicte contre George Soros, qu’il a élevé au rang d’ennemi numéro un du pays.

Selon le Premier ministre hongrois, qui vient d’être largement réélu pour un troisième mandat consécutif, George Soros veut inonder la Hongrie et l’Europe d’immigrants et les organisations qu’il finance dans le monde entier, notamment en Europe de l’Est, seraient son bras armé pour atteindre cet objectif.

“Il est devenu impossible de protéger la sécurité de nos opérations et de notre personnel en Hongrie contre l’ingérence arbitraire du gouvernement”, écrit le président de la fondation OSF, Patrick Gaspard, dans un communiqué.

(Merci à MadeinCH)

Fdesouche sur les réseaux sociaux