Ancienne ministre aux droits des femmes, Laurence Rossignol, sénatrice PS de l’Oise, réagit sur le voile de la présidente Paris-IV de l’UNEF, qui a fait polémique. Elle estime notamment qu’elle n’aurait “pas adhéré à l’UNEF” dans ces conditions.
“Je suis une ancienne militante de l’UNEF, et quand j’ai vu cette jeune femme, je me suis dit que je ne sais pas si j’aurais adhéré à l’UNEF si ça avait été ma présidente. Je pense même que je n’aurais pas adhéré à l’UNEF”, déclare Laurence Rossignol, sénatrice PS de l’Oise, ce vendredi 1er juin dans Territoires d’Infos, la matinale de Public Sénat présentée par Cyril Viguier.
Selon la sénatrice, le féminisme est aujourd’hui fracturé par l’islam politique: “J’observe la dérive qu’il y a dans une partie de la gauche aujourd’hui sur ces sujets. Cette dérive elle est liée à une incompréhension, à une méconnaissance des enjeux politiques autour de l’islam politique. Et par ailleurs, j’observe aussi avec énormément de tristesse et de désarroi, l’atomisation des femmes, de toutes celles qui se disent féministes, à cause de ces questions là. Parmi celles qui se disent féministes aujourd’hui, on ne peut quasiment plus s’asseoir autour de la même table, tellement ces sujets ont clivé les féministes”, déplore-t-elle.
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