Un collectif de personnalités déclare dans une tribune que les « appartenances identitaires multiples » sont un atout pour accélérer l’intégration économique de l’Europe et de l’Afrique.
En France et en Europe, nos banlieues, nos villes et nos villages sont peuplés de jeunes et d’actifs issus des diasporas, qui disposent d’atouts à valoriser au service du co-développement euro-africain. Comment encourager, renforcer et canaliser ces énergies pour un développement solidaire, co-construit et durable ?
Nous sommes d’origines malienne, algérienne, congolaise, ivoirienne, béninoise, marocaine, sénégalaise, tunisienne, togolaise… Nous sommes aussi Européens, de cœur, d’adoption ou de naissance, selon les générations auxquelles nous appartenons. Nos familles sont présentes en France depuis deux ou trois générations – voire plus –, venues ici construire une nouvelle vie, plutôt par nécessité que par choix. Les rapports historiques entre nos pays d’origine et la France ont façonné nos parcours migratoires.
Avec 8,5 millions de personnes réparties dans toute l’Europe, dont 3,5 millions en France, nous représentons un potentiel humain et économique hors du commun. Parce que nous avons grandi un pied ici, un pied là-bas, nous sommes empreints d’une double culture qui caractérise nos appartenances identitaires multiples, européennes et africaines : un atout pour relier nos deux mondes et mettre en commun des représentations de valeurs solidaires. […]