Une poche froide contre sa joue encore endolorie. Théo, 20 ans, le visage fracturé en deux endroits, évoque d’un ton très calme l’agression dont il a été victime par quatre mineurs. C’était le lundi 21 mai dernier, lors d’une après-midi plage à La Grande-Motte.
En ce jour férié, le Montpelliérain, étudiant en design et communication, joueur de foot amateur, venait d’arriver pour s’installer sur le sable en compagnie de sa petite amie et d’une copine. Quand, à leur approche, l’un des quatre jeunes qui flânaient le long de la rive, s’est adressé aux jeunes filles en mode “drague lourde”.
“Je lui ai dit : “Tu ne leur parles pas comme ça”, poursuit le Pailladin. On a eu une première altercation verbale, il m’a insulté.” Le mineur lui fait signe de venir et le traite de “tapette, viens te battre”, précise Théo dans sa plainte pour violences en réunion auprès de la gendarmerie. C’en est trop pour le Montpelliérain.
S’ensuit un échange de coups. Les trois acolytes s’y mettent aussi. “Je suis tombé, ils m’ont roué de coups au sol, ils m’ont surtout frappé au visage”, poursuit Théo. Qui ne doit son salut qu’à des badauds courageux. Mais les quatre jeunes étaient déjà partis se baigner comme si de rien n’était, selon le jeune homme. Le déchaînement de violence a duré dix minutes maximum.
Théo apprendra quelque temps plus tard que les mineurs venus de Carpentras sont placés en centre éducatif fermé par décision de justice. Ils participaient, le 21 mai, à une sortie exceptionnelle censée être surveillée par des éducateurs spécialisés.