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À Chazay-d’Azergues, on trouve des bâtiments en belles pierres dorées typiques du Beaujolais, des vestiges médiévaux, une caméra pour 100 habitants. Et des HLM ? Il y en a peu et il faut bien les chercher.

Ce bourg de 4.000 habitants, situé à 20 minutes de Lyon, est l’un des plus mauvais élèves du pays avec 4% de logements sociaux, alors qu’il est censé en avoir 25% d’ici 2025, comme toute commune de plus de 3.500 habitants (seuil ramené à 1.500 habitants en Île-de-France).

Et la commune en est loin, puisqu’elle a aujourd’hui moins de HLM qu’il y a 15 ans. Dans ces conditions, elle paie de lourdes pénalités, majorées d’année en année : 119.940 euros en 2017, 123.932 en 2018.

Son maire depuis 1995, le LR Alain Martinet, n’a pas donné suite aux demandes d’interview de l’AFP. Mais il n’a jamais caché son opposition à ces quotas, fixés par la loi SRU.

Depuis son siège de 1er vice-président de la métropole de Lyon, Marc Grivel défend ardemment M. Martinet et les 11 autres maires de communes du bassin lyonnais «carencées» en HLM. Il n’y a pas de «mauvaise foi» de leur part, mais des problèmes de disponibilité et de coût du foncier, plaide le patron du groupe Synergies-Avenir, qui défend les intérêts d’une trentaine de petites villes cossues de l’Ouest lyonnais au sein de la métropole.

De Chazay-d’Azergues, l’Insee dresse le portrait suivant : les trois-quarts des habitants sont propriétaires, le plus souvent d’une maison composée d’au moins cinq pièces et une majorité de foyer possède au moins deux véhicules. Pas beaucoup de mixité, à en croire ces statistiques !

Sur la principale artère de Chazay, le sujet des HLM divise.

«On va être cru : ils ne veulent pas d’étrangers. Les logements sociaux, dans leurs têtes, c’est forcément ça, alors que ça peut aussi être des papys et des mamies», lance une commerçante.

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