“Une femme attaquée parce qu’elle est femme fait forcément réagir à “marie claire”.
Quoi que l’on pense de sa politique, les insultes, les injures, les menaces, les appels à la jeter à la Seine, au meurtre, sont totalement disproportionnés et révèlent autre chose qu’un désaccord de principe ou d’idées. Serait-ce, aussi, parce qu’elle est une femme ?
Nous ressentons clairement de la misogynie à son encontre et le fait qu’elle se soit attaquée, dans la lutte contre la pollution, aux voitures – symbole phallique et narcissique masculin – en a rendu fou certains.
Etre une femme au pouvoir est encore, en 2018, une anomalie pour beaucoup et une bataille homérique pour celles qui partent à sa conquête puis doivent exister à cette place solitaire. A Marie Claire, nous ne cessons de pointer le sexisme comme nos propres difficultés à prendre à bras-le-corps le pouvoir quand la petite musique de nos vies a souvent été une injonction à être discrète, à ne pas se mettre en avant, à jouer à la dînette plutôt qu’à la guerre.
La solidarité de forme avec Anne Hidalgo, première femme à diriger la Ville de Paris, allait donc de soi sur le seul principe qu’elle doit être jugée sur sa politique et non sur son sexe”.