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Le Liban a décidé vendredi de bloquer les permis de séjour des employés du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Au cœur des tensions, les divergences entre Beyrouth et le HCR qui s’oppose au retour des réfugiés syriens dans leur pays.

Le Liban a annoncé, vendredi 8 juin, avoir bloqué les demandes de permis de séjour des employés du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) à cause de divergences sur la question du retour des réfugiés syriens.

“Des instructions ont été données à la direction du protocole pour suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les demandes de résidence concernant le HCR”, a indiqué le ministère libanais des Affaires étrangères dans un communiqué. Le HCR “sème la terreur dans les esprits [des réfugiés] en invoquant le service militaire obligatoire, le risque sécuritaire, la question de logement et la suspension des aides de l’ONU” en cas de retour en Syrie.

Le chef de la diplomatie libanaise avait déjà accusé le HCR, dans un tweet, d'”intimider” les réfugiés syriens enregistrés au Liban dans le but de les empêcher de rentrer chez eux. Le Liban accueille près de 1,5 million de réfugiés syriens, dont 1 million inscrits auprès du HCR. Ils ont fui la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011.

La décision des autorités libanaises concerne aussi bien les nouvelles demandes de résidence que le renouvellement des permis déjà accordés à la directrice du HCR au Liban, Mireille Girard, et son équipe. Elle intervient après une enquête menée par le ministère à Aarsal, ville frontalière de la Syrie où vivent plusieurs milliers de réfugiés, selon les autorités libanaises.

Les tensions entre le HCR et les autorités libanaises sont apparues au grand jour en avril lorsque l’agence onusienne a refusé de participer au processus de retour de 500 réfugiés en Syrie, organisé par les autorités libanaises en coopération avec leurs homologues syriens.

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