Agnès Buzyn affirme au « Journal du dimanche » qu’elle compte s’interroger sur l’efficacité de tous les dispositifs, sans toucher à ceux destinés aux « plus pauvres ».
Prime d’activité, RSA, allocation spécifique de solidarité… « Toutes les allocations peuvent être discutées (…). On a le droit de réinterroger un dispositif s’il ne produit pas les résultats attendus ».
Au gouvernement, «il n’y a qu’une seule ligne : travailler à l’efficacité de nos politiques sociales et favoriser une société du travail », assure la ministre dans cet entretien, réfutant toute dissension entre des ministres qui voudraient faire des économies sur les aides sociales et ceux qui y seraient opposés.
Soulignant que la France «a privilégié l’approche monétaire pour éviter » la «grande pauvreté », Mme Buzyn estime que c’est « indispensable, mais insuffisant pour remettre en route cet ascenseur social qui ne fonctionne plus ». « Les aides sociales en matière de lutte contre la pauvreté avoisinent les 50 milliards d’euros. Nous sommes en droit d’interroger leur efficacité, tout comme celle des aides versées aux entreprises» , souligne la ministre, qui «s’inscrit» dans cette «priorité » du gouvernement qui est de se préoccuper de «la dépense publique et de son efficacité». […]