Le rappeur Médine dérape
Il se définit comme « engagé et conscient ». Médine est rappeur. Il est l’auteur de plusieurs albums plutôt protestataires. Il est arrivé du Havre, sa ville d’origine, à Châtellerault, hier.
Le centre socioculturel des Minimes l’a invité dans le cadre de sa Semaine de la solidarité. Un événement au cours duquel de multiples actions sont entreprises pour permettre, dixit, « un mieux vivre ensemble. »
Ainsi, Médine était l’invité du « Café philo » au collège René-Descartes, en centre-ville. Une soixantaine d’élèves étaient réunis pour discuter avec lui de l’islam.
“ La réaction des médias est à vomir ”
Engagé, l’artiste l’est, sans conteste. Conscient ? C’est à voir. A propos du drame de Toulouse, l’artiste a tenu ces propos : « La réaction des médias est à vomir. Ils ont stigmatisé les musulmans. Ils en font l’ennemi numéro un. Cet événement détruit toutes les passerelles construites. Les musulmans vont devoir porter un poids supplémentaire. »
Le rappeur aurait-il oublié qu’il faisait face à un jeune public ? Pourtant, en préambule de son intervention, il soulignait : « Être conscient, c’est ne pas créer de fausse image. Il faut comprendre que l’on peut avoir une influence sur son public. C’est une responsabilité. »
Les élèves, de confessions, d’origines et d’histoires mêlées, n’ont pas adhéré aux propos de l’artiste. « Un fou est un fou,a souligné l’un d’entre eux. Etc e n’est pas lié à sa religion. »La peur du rappeur ne semble pas fondée. Seulement surprenante.