J‘en ai rien à foutre, même si je prends 15 ou 20 ans de taule, je veux que tu ne ressembles plus à rien…”
Karim, 39 ans, avait annoncé depuis des mois son intention que jamais son ex-compagne, Cathy (son prénom a été modifié), ne retrouve un homme. Son tort à elle ? Avoir décidé, en février, que cette relation entamée sur les bancs du lycée et qui a donné naissance à deux fils âgés de 4 et 12 ans, cesse illico.
Il faut dire que quelques mois plus tôt, Karim avait écopé de dix-huit mois de prison avec sursis, pour des violences conjugales et des menaces. Une peine assortie notamment d’une interdiction de se rendre à Marseille et d’entrer en contact avec son ex-compagne. “Il ne l’a jamais respectée, il est totalement obsédé par moi“, témoigne Cathy, 37 ans, sur son lit d’hôpital du service des grands brûlés.
Mardi vers 16 h, c’est son visage, celui-là même qui l’avait séduit il y a vingt ans, que Karim a aspergé d’acide. “J’allais chercher mon fils à l’école, et soudainement j’ai senti une présence bizarre dans mon dos. J’ai couru mais il m’a rattrapée. Je suis tombée, j’ai protégé mon visage et il m’enlevait les mains pour m’atteindre avec ce liquide qu’il transportait dans un bidon“, se souvient la victime, grièvement blessée à la face, aux yeux, aux bras et aux mains. “Souvent, il m’a montré des photos sur internet de femmes brûlées à l’acide“, lâche-t-elle en pleurs.
(Merci à Proserpine)