Google reconnaît avoir des difficultés à retenir ses collaborateurs noirs et hispaniques. Le sujet est sensible depuis la controverse déclenchée il y a un an.
C’est un document inimaginable en France, où les statistiques ethniques sont interdites.
Mais aux Etats-Unis, Google publie chaque année depuis 2014 un rapport sur la diversité et la mixité de ses employés, une initiative motivée à l’époque par une attitude volontariste alors que l’entreprise employait 70 % d’hommes et 61 % de blancs, contre 3 % d’hispaniques et 2 % de noirs.
Le sujet est d’autant plus sensible qu’une note, publiée en interne par un ingénieur de Google il y a un an, avait déclenché une vive polémique sur les réseaux sociaux et au sein de l’entreprise. Licencié depuis, l’ex-collaborateur défendait l’idée que la discrimination positive n’était pas une solution réaliste au sexisme régnant dans la Silicon Valley.[…]
C’est donc dans un contexte tendu que Google a publié ce jeudi son rapport annuel. Premier enseignement : si la part de salariés blancs se réduit (53,1 % de la masse salariale) tandis que celle des Asiatiques augmente (36,3 %), les proportions d’employés noirs (2,5 %) et hispaniques (3,6 %) restent anecdotiques.
Ces derniers sont d’ailleurs les plus prompts à quitter l’entreprise en 2017. Sur la base d’un indice 100, les employés noirs sont 127 à partir de Google, les hispaniques 115, quand les Asiatiques sont 87 et les blancs 90.[…]