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Selon des documents rendus publics dans le cadre d’une plainte, Harvard aurait régulièrement attribué des notes plus basses sur les traits de personnalité aux candidats d’origine asiatique. La prestigieuse université aurait été au courant d’un “biais” dans sa sélection, sans y remédier. Des accusations qu’elle rejette.

“Les candidats asiatiques-américains [américains d’origine asiatique] à l’université de Harvard avaient des résultats scolaires parmi les meilleurs, des intérêts extra-scolaires variés, et ils impressionnaient les anciens étudiants dans les entretiens, mais ils étaient constamment mal notés sur un critère clé : leur personnalité”, résume The Boston Globe. C’est ce qui ressort de documents présentés à la justice le 15 juin dans le cadre d’une action intentée contre la très prestigieuse université.

S’appuyant sur l’examen des données de milliers de candidatures, l’association Students For Fair Admissions, qui accuse l’unversité de discrimination à l’encontre des étudiants d’origine asiatique, soutient que Harvard leur a systématiquement attribué de moins bonnes notes sur une série de critères : la “personnalité positive”, la capacité à susciter la sympathie, le courage, la gentillesse ou encore le fait d’être “largement respecté”, énumère The New York Times.

Selon les mêmes documents, une enquête interne conduite par l’université en 2013 aurait conclu à l’existence d’un biais à l’encontre des candidats d’origine asiatique. Mais l’université n’aurait jamais rendu publiques ces conclusions ni pris de mesures en conséquence.

Comme le rappelle The Boston Globe, cette affaire est emblématique et met en cause la politique de discrimination positive appliquée par les universités américaines depuis les années 1960. Elle pourrait “au bout du compte être tranchée par la Cour suprême dans plusieurs années” et risque de changer la façon dont les universités prennent en compte l’appartenance raciale pour décider quels candidats sont admis”.

D’après les plaignants, Harvard applique de facto une forme de quotas, réduisant le nombre d’étudiants d’origine asiatique au bénéfice d’étuidants blancs, noirs ou hispaniques moins qualifiés. D’après l’enquête interne de 2013, si seuls les résultats scolaires avaient été pris en considération, les Asiatiques-Américains auraient dû représenter 43 % des étudiants admis. Or ils n’étaient à l’époque que 19 % du total.  (…)

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