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Longtemps brandi comme menace, le retrait des Etats-Unis du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU basé à Genève a été finalement annoncé par le secrétaire d’Etat Mike Pompeo et l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, mardi 19 juin.

Interrogé avant la décision formelle, le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, avait simplement déclaré : « Le secrétaire général [Antonio Guterres] est un fervent croyant dans l’architecture des droits de l’Homme à l’ONU et dans la participation active de tous les Etats membres dans cette architecture. »

L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a critiqué la décision américaine, jugeant dans un communiqué que le CDH avait « joué un rôle important dans des pays comme la Corée du Nord, la Syrie, la Birmanie et le Soudan du Sud ». « Mais Donald Trump n’est intéressé que par la défense d’Israël », a déploré l’ONG.

Cela fait plus d’un an que les Etats-Unis menacent de quitter cette instance onusienne. A la mi-2017, la représentante américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, avait appelé à une profonde réforme de celle-ci, créée en 2006 pour remplacer la Commission du même nom. Depuis, une réforme est certes en cours mais davantage pour rationaliser le travail du Conseil que pour aborder des questions politiques.

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