🇩🇰🌹 On peut lire par ci par là que la politique d'immigration des sociaux-démocrates danois (@Spolitik) s'est durcie mais je pense que l'on ne réalise pas à quelle point.
Quelques menus détails à partir de leur programme électoral ⬇️
— Paul Cébille (@Ellibec) June 20, 2018
Pour elle, le Danemark fait face à une situation nvlle:
– migration poussée par le changement climatique et le doublement d’ici 2050 de la population africaine (Oui)
Elle rappelle que le pays a bcp changé (1% de Danois avec des origines non-occidentales en 1980, 8% aujourd’hui) pic.twitter.com/uJBV0qP0EJ— Paul Ellibec (@Ellibec) 20 juin 2018
On dirait un tract de Defend Europe mais non, c’est bien un petit rappel des défis auxquels fait face l’Europe pour les SD
“43% des Nigérians de 15 ans et plus veulent immigrer”
“150 000 demandes d’asile posées au Danemark en 10 ans”
“90 000 permis accordés = 5e ville du pays” pic.twitter.com/PQMJTrkgfu— Paul Ellibec (@Ellibec) 20 juin 2018
Pour les déboutés du droit d’asile, le parti prévoit une police spéciale destinée à gérer les retours, une soutien financier pour les départs volontaires et la suppression de l’aide au développement pour les pays refusant de reprendre leurs nationaux
Lu-nai-reuh vous dis-je
— Paul Ellibec (@Ellibec) 20 juin 2018
Au moment où l’Italie refuse à un bateau chargé de migrants d’accoster, l’immigration déchire l’Europe tout entière. Le Devoir est allé voir où en était ce débat au Danemark, un des tout premiers pays européens à s’interroger sur l’immigration massive. Deuxième texte d’une série de trois.
(…) « Ce qui arrive aux socialistes français est pour nous un terrible avertissement », dit ce député de gauche, ancien ministre du Développement économique. « Partout, la social-démocratie est en crise, dit-il, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni… Partout où elle n’a pas su relever le défi de l’immigration ! »
Aujourd’hui, Henrik Sass Larsen applaudit au geste de l’Italien Matteo Salvini, qui vient de refuser l’accueil à un navire chargé de migrants. Avec de nombreux sociaux-démocrates danois, il est à l’origine du virage à 180 degrés qu’a pris son parti sur la question de l’immigration après sa défaite en 2015 sous la direction de sa jeune présidente Mette Frederiksen. Cette diplômée en Études africaines n’a pas hésité à rompre avec ses alliés traditionnels sur cette question cruciale. Comme le dit le manifeste du parti, « comme sociaux-démocrates, nous croyons que nous devons aider les réfugiés, mais il nous faut aussi […] trouver l’équilibre entre l’aide aux gens dans le besoin et la nécessité d’assurer la cohérence du pays tout en préservant le haut niveau de mesures sociales qui caractérise notre société ». (…)
Pour la gauche danoise, l’ouverture des frontières à l’immigration entre en contradiction flagrante avec la préservation d’un État social fort. « Quand je vois certains quartiers de Copenhague aujourd’hui où les communautés coexistent sans se mélanger et où la richesse côtoie la pauvreté la plus abjecte, je me dis que ça ressemble aux États-Unis, pas au Danemark. Une forte redistribution sociale exige une solidarité incompatible avec des sociétés parallèles. Ce n’est pas ça la social-démocratie ! »
(…)