De nombreux immigrés albanais sont encouragés à revenir dans leur pays d’origine par une aide au retour mise en place par la France.
En banlieue de Tirana, capitale de l’Albanie, Edison est songeur. Il y a un an, il a quitté son pays, le plus pauvre d’Europe, pour tenter sa chance en France. Aujourd’hui, il revient. À l’aéroport de Lyon (Rhône), Edison a été débouté de sa demande d’asile. Il vient pour échapper à la misère, mais doit prétendre que sa vie est en danger pour espérer rester en France. Les Albanais sont les premiers demandeurs d’asile en France, 7 000 l’an dernier. Une aide au retour a alors été mise en place, 300 € par personne.
Un charter affrété par la France embarque 150 personnes, la proposition fonctionne. Avec l’aide des Américains, l’Albanie a mis en place un nouveau système de frontière. Sur le passeport de ceux qui ont déjà été déboutés pèsera désormais une interdiction de sortie du territoire pendant cinq ans. Pour se rendre en Europe, les Albanais montent sur un ferry pour l’Italie et circulent dans l’espace Schengen librement. Gérard Collomb a demandé aux autorités albanaises de durcir les contrôles, les arrivées ont baissé de 30%