Dans une tribune au « Monde », un collectif emmené par Anne Hidalgo, Christophe Alévêque, Alain Mabanckou, Pierre Rabhi, ou encore Alexandre Jardin, Audrey Pulvar, Patrice Pelloux et Yann Arthus Bertrand, demande aux pays d’Europe de cesser de prendre prétexte de textes de loi pour masquer leur égoïsme. Selon ce collectif, les solutions sont connues pour arriver à un accueil dans la dignité des réfugiés.
L’Aquarius a donc accosté en Espagne. Il faut s’en réjouir […].
Les textes de loi ne confèrent pas à ceux qui les brandissent pour ne rien faire une image de sérieux ou de responsabilité, bien au contraire. Ils donnent à voir une technocratie kafkaïenne et impuissante qui entrave les plus élémentaires réflexes d’humanité, dans l’incompréhension générale.
« L’Europe : quel port ? », pourrait-on dire, comme un mauvais remake de « L’Europe : quel numéro de téléphone ? » Car c’est bien sa capacité à relever le défi de l’accueil et de la solidarité qui déterminera la pertinence de l’Europe pour les années à venir. Sa légitimité flotte désormais en Méditerranée, à nous de la faire accoster et de l’ancrer dans un projet européen à la fois humaniste et pragmatique. C’est bien l’avenir du projet européen qui est ici en jeu. […]