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Voilà tout juste quatre décennies, lorsqu’elle fut inaugurée, on la qualifia de mosquée. C’était alors, dans le pays de Montbéliard, le premier lieu de culte dévolu aux musulmans.

Le temps a passé. Et le local, installé dans le sous-sol d’un immeuble d’une association d’insertion et d’aide au logement à Audincourt, était, désormais, plus connu comme une salle de prière. En l’occurrence toujours gérée par la même association cultuelle. Mais voilà, le propriétaire des lieux, Arial, ne voit plus les choses du même œil. « Nos statuts ont évolué et nous nous sommes mués en résidence sociale ouverte à tous », et plus seulement aux travailleurs immigrés comme jadis. Or, « développer des activités cultuelles est incompatible avec notre activité », explique le président de la structure, Bernard Buchholzer. Lequel pointe également des problématiques de sécurité, notamment liées aux pics de fréquentation d’un lieu qui peut rassembler jusqu’à une centaine de fidèles, « pour bon nombre extérieurs à notre foyer ».

Aussi, alors que des travaux d’isolation vont être entamés dans le sous-sol, la salle vient-elle d’être fermée. Conduisant les habitués à prier à l’extérieur en signe de protestation.

Les responsables dénoncent l’absence de solution alternative vis-à-vis d’une décision dont ils ont été informés voilà un an. Car les intéressés, arguant le poids de l’histoire des lieux et l’âge avancé de certains, rechignent à se rendre à la mosquée d’Audincourt. Mais dénoncent surtout l’inflexibilité de la Ville qui leur a refusé la construction d’un petit bâtiment à proximité. Motif ? Des dérives religieuses « loin d’être claires » aux yeux du maire PS, Marie-Claude Gallard, laquelle se dit « vigilante » vis-à-vis des activités de cette association, désormais sans local, qui avait mis sur pied une école coranique.

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