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MàJ 24/06/18

22/06/18

Emmanuel Macron a évoqué jeudi dans un discours à Quimper une “lèpre qui monte” en Europe pour parler du retour du nationalisme et de la fermeture des frontières. Dans de nombreux pays européens les nationalismes montent effectivement. Pascal Blanchard, historien, chercheur au CNRS et co-auteur du livre « Les Années 30, et si l’histoire recommençait ? », estime que la période que nous vivons a des points communs avec celle d’avant la Seconde Guerre mondiale.

Qu’est-ce qui, dans la situation européenne en 2018, vous fait penser à celle de l’avant-guerre ?

Aujourd’hui les coalitions droite-extrême droite se multiplient comme par exemple en Italie et en Autriche. Les partis nationalistes sont en train de concurrencer ceux de droite, et pour survivre politiquement ils se voient obligés de faire des alliances. Sur les dix gouvernements de droite en Europe, prêt d’un tiers sont des alliances avec l’extrême droite et il en était exactement de même dans les années 1930. […]

Macron veut-il par ce discours se présenter comme un rempart contre les nationalismes?

Oui, et il a raison de le faire. Il est un des rares chefs d’Etat avec Justin Trudeau au Canada et le gouvernement en Espagne à lutter contre ce phénomène. Emmanuel Macron doit faire réagir avant qu’il ne soit trop tard et que la vague submerge entièrement l’Europe, il est un des seuls à pouvoir le faire véritablement. Angela Merkel a voulu affronter le parti d’extrême droite de son pays et est en train de perdre. Si elle choisit une alliance avec eux, il est certain que l’Europe aura de terribles moments à vivre.

Le JDD


21/06/18

Dans un discours prononcé à Quimper, le chef de l’État, Emmanuel Macron, dont l’inaction sur le dossier de l’Aquarius a fait polémique, a invité ses détracteurs à «regarder ce qu’il se passe ailleurs» en Europe, dans des pays où «le nationalisme renaît».

S’adressant aux quelque 350 élus venus l’écouter sur la place Saint-Corentin, il leur a «demandé d’être fidèles à (leur) histoire, à (leurs) ardeurs, à (leurs) passions… Et de ne rien céder, dans ces temps troublés, de (leur) amour pour l’Europe». «Ici, c’est une de ces terres de la République où l’on vibre en parlant d’Europe, où on aime l’Europe, (…) (où) on la porte, et on la défend. Et je vous dis, avec beaucoup de gravité, dans le moment que nous vivons: beaucoup la détestent. Ils la détestent depuis longtemps», a-t-il prévenu, avant de se lancer dans une violente charge contre la vague populiste qui menace le continent. […]

«Lorsque d’autres trahissent – même l’asile! -, font les pires provocations humanitaires… C’est cela contre quoi il faut se battre et dénoncer. Pas en nous divisant nous-mêmes. C’est contre ceux-là qu’il faut se scandaliser. Contre le nationalisme qui renaît, contre les frontières fermées que certains proposent», a-t-il fustigé[…]

Le Figaro

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