Le ministre de l’intérieur italien souhaite renforcer le rôle de Tripoli, pays de transit vers les côtes européennes pour des milliers de migrants africains.
(…) Matteo Salvini a fait savoir que plus aucun navire d’ONG humanitaire ne pourrait accoster en Italie pour y débarquer des migrants recueillis en mer.
« Laissez les autorités libyennes faire leur travail de secours, de récupération et de rapatriement [des migrants] vers leur pays, comme elles l’ont fait depuis quelque temps, sans que les navires des ONG avides ne les gênent ou causent des troubles. »
« Les ports italiens sont et seront fermés à ceux qui aident les trafiquants d’être humains », a-t-il souligné, alors qu’un navire de l’ONG allemande Mission Lifeline est bloqué au large de Malte avec 239 migrants à son bord, l’Italie puis Malte lui ayant refusé l’accostage, comme ce fut le cas pour l’Aquarius.
Dans un entretien publié lundi dans le quotidien La Repubblica, le vice-premier ministre libyen Ahmed Miitig a souligné la collaboration « décisive » entre Tripoli et le gouvernement italien. « Les trafiquants qui font venir les migrants en Italie sont pour nous des bandes criminelles dangereuses, qui ne permettent pas à la Libye de faire des pas en avant en direction d’une difficile normalisation », a-t-il souligné, appelant à l’arrêt de ce trafic, en travaillant de concert avec l’Europe.