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L’Albanie, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, refusent catégoriquement d’être des plateformes de débarquement pour migrants. La Libye accepte en échange d’argent, comme la Turquie qui recevra à nouveau 3 milliards d’euros de l’Union Européenne.
– France 2, 29 juin 2018, 20h00


Le Ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini recadre une nouvelle fois Emmanuel Macron qui refuse l’installation de hotspots pour migrants en France tout en critiquant l’Italie : «Quand Macron ouvrira ses portes aux 9 000 réfugiés en italie, il sera autorisé à parler et à donner des leçons»
– France 2, 29 juin 2018, 20h00


Le chef du gouvernement italien a démenti vendredi les affirmations d’Emmanuel Macron selon qui les centres d’accueil pour migrants doivent être créés dans les pays de première entrée.

“Je démens. Macron était fatigué”: le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a démenti vendredi les affirmations du président français Emmanuel Macron selon qui les centres d’accueil pour migrants doivent être créés dans les pays de première entrée.

“Il est nulle part écrit dans l’article 6 (de l’accord) que les centres d’accueil en Europe doivent être dans des pays déterminés. Je vous invite à le relire”, a souligné Giuseppe Conte à l’issue d’un sommet européen de deux jours dominé par les tensions sur les défis migratoires.

Europe 1


FIGAROVOX/TRIBUNE – Pour Arnaud Lachaize, malgré le triomphalisme des chefs d’État européens à la suite de l’accord conclu ce matin entre les 28, tout reste encore à faire pour sauver l’Europe de la crise migratoire.

(…) La création de «centres d’accueil» dans l’Union européenne ne règle rien. D’une part, ils existent déjà sous la dénomination de «hotspots». L’idée serait d’en mettre en place de nouveaux, répartis autrement. Qui est prêt à les ouvrir sur son sol et à devenir le point de débarquement privilégié des passeurs? L’accord se garde bien de le préciser… Surtout, les dirigeants européens savent parfaitement qu’il est impossible de renvoyer des migrants dans leur pays d’origine, une fois sur le territoire européen, dès lors qu’ils arrivent sans papiers et refusent de décliner leur identité et leur pays d’origine. Ils finissent toujours par être libérés et par devenir des migrants clandestins en Europe.

Le compromis annonce que les demandeurs d’asile seront répartis dans l’Union européenne sur la base du «volontariat des États». Ce point a un intérêt: il semble marquer la renonciation franco-allemande à imposer des quotas d’accueil impératifs, assortis de sanctions envers les récalcitrants. (…)

(…) Les décisions stratégiques qui permettraient de sauver l’essentiel n’ont pas été prises: blocus maritime et aérien contre les passeurs esclavagistes, examen des demandes d’asile avant l’entrée dans l’Union européenne, programme d’aide massive au développement économique et social de l’Afrique, facilitation de la mobilité entre l’Europe et l’Afrique, dans des conditions conforme au droit international, aux législations européennes et nationales, et fermeté résolue dans la lutte contre l’immigration irrégulière. La crise migratoire va donc inéluctablement se poursuivre…

Le Figaro


« L’Italie n’est plus seule ! » croit pouvoir triompher Giuseppe Conte au terme de neuf heures de discussions avec ses 27 partenaires sur l’épineuse réforme de la migration et de l’asile. Il est plus de 4 h 30 du matin quand le président du Conseil italien et ses homologues, chefs d’État ou de gouvernement, sortent de la salle où la négociation s’éternisait depuis le dîner. Les traits sont tirés. Personne ne semble en mesure de pavoiser. Mais le pire est évité : il n’y aura pas de retour aux frontières nationales, il n’y aura pas non plus de répartition obligatoire dès la première entrée en Europe. La réforme du Règlement de Dublin III attendra quelques mois. Mais elle devra être actée avant la fin de l’année. Les 28 se sont engagés à passer au plus vite les 7 textes législatives qui harmonisent leurs politiques de l’asile.

Parmi les approches nouvelles issues des discussions des derniers jours, l’Europe entend créer des « hotspots » (des centres de traitement des demandes d’asile) gérés à partir de moyens européens. Ces « hotspots » ne seront créés que dans les États qui se porteront volontaires. Reste à savoir s’ils seront assez nombreux…

De plus, le compromis « pose comme principe que tous les bateaux doivent respecter les lois, donc aussi les ONG, et ne pas interférer avec les opérations des garde-côtes libyens », a-t-il approuvé. Cette formulation répond aux critiques de Rome contre les ONG qui secourent des migrants près des côtes libyennes, comme l’ONG allemande qui opère le navire « Lifeline », que l’Italie accuse de faire le jeu des passeurs. L’Italie a ainsi refusé depuis quinze jours d’accueillir deux bateaux humanitaires chargés de migrants, l’ « Aquarius » et le « Lifeline », qui ont accosté en Espagne et à Malte. (20minutes.fr)

Empêcher les départs

Un objectif de 70 % de retour d’ici 2020

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