Plusieurs centaines de personnes ont dénoncé, samedi, le racisme dont sont victimes les LGBT issus des minorités, la dépolitisation de la Gay Pride ou la présence de marques voulant améliorer leur image.
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Un groupe de quelques dizaines de personnes « queer et trans racisées [personnes victimes du racisme systémique] et en non-mixité » ouvrait ce cortège. Jonas en est le porte-parole : «Notre initiative est venue du fait que le racisme n’est pas abordé, la Pride porte un message racisé.» […]
A propos du cortège mené par les « LGBT racisé.e.s », Florence (Les Irrécupérables) affirme que ce sont eux qui sont invisibles : «Elles et ils ont pris la tête de cortège parce que personne ne leur donne la parole : ils l’ont prise et on les soutient.» Elle affirme que la forme absolue de l’homophobie consiste à dire qu’il n’y a pas de LGBT noirs, musulmans ou arabes :
«Elles et eux subissent l’homophobie et le racisme, vivent deux discriminations. Moi, lesbienne, et blanche, je peux trouver un travail. C’est plus dur quand on vit le racisme systémique et qu’en plus on est lesbienne. Les lesbiennes musulmanes : qui en parle ? On ne veut pas les voir, pourtant, elles existent et subissent de nombreuses discriminations.» […]