Depuis le 1er juillet, la Suisse privilégie le recrutement de résidents du pays à celle des frontaliers, qu’ils soient français, italiens ou allemands. Une mesure appelée “préférence indigène”, qui s’applique aux professions connaissant un taux de chômage supérieur à 8%. “Cette année par exemple, bétonneurs, personnel de cuisine, spécialistes en marketing, acteurs, ou encore aides agricoles sont concernés”, explique la Tribune de Genève.
Selon Le Temps, “pour la plupart, il s’agit de postes qui ne demandent pas un niveau élevé de formation, et donc la concurrence des travailleurs européens est forte”.
“Les employeurs auront l’obligation d’annoncer les postes vacants aux Offices régionaux de placement (ORP)”, précise le site du groupe Radio Télévision Suisse. Pendant cinq jours, les résidents suisses seront les seuls à pouvoir les consulter – une longueur d’avance qui leur donne un accès privilégié aux offres d’emploi.
Objectif affiché : la baisse du chômage, ainsi que des délais de recherche plus courts. Mais aussi la limitation du recours à la main-d’œuvre étrangère, précise RTS.
Née à l’initiative du parti conservateur UDC qui souhaite lutter contre “l’immigration de masse”, cette idée a été approuvée par une votation populaire le 9 février 2014. Trois ans ont été nécessaires au Conseil fédéral pour appliquer ce concept de manière eurocompatible, selon Le Temps, qui pointe du doigt les faiblesses de cette réforme.
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