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Le président américain vient en Europe la semaine prochaine, mais pas en ami. En même temps, il subit lui-même la pression des industriels américains qui disent faire les frais de la guerre commerciale.

Les relations transatlantiques seront au centre de nombreuses rencontres la semaine prochaine entre les dirigeants européens et le président américain, Donald Trump. En tournée européenne, ce dernier se rendra les 11 et 12 juillet au sommet de l’OTAN à Bruxelles et sera reçu le lendemain à Londres. Ensuite, il rencontrera le président russe, Vladimir Poutine, pour un face-à-face le 16 juillet à Helsinki. Dans la foulée, il accueillera le président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, avant la fin du mois.

Donald Trump ne vient toutefois pas en Europe dans les meilleures dispositions. «L’Union européenne (UE) nous fait probablement autant de mal que la Chine, sauf qu’elle est plus petite, s’est-il plaint dimanche dernier sur la chaîne américaine Fox News. Elle a fait l’an dernier un excédent commercial de 151 milliards de dollars. Et par-dessus ça, nous dépensons une fortune dans l’OTAN pour la protéger. Elle nous traite très injustement

Menace sur l’automobile allemande

Les discussions porteront non seulement sur les taxes américaines sur l’acier et l’aluminium et les mesures de rétorsion européennes. Il sera aussi question de surtaxes que les Etats-Unis menacent d’imposer sur les automobiles européennes. Cette perspective effraie plus particulièrement l’industrie allemande. Vendredi dernier, Bruxelles a brandi la menace de taxer à son tour des produits américains importés en Europe d’une valeur de 294 milliards de dollars. Soit 19% des exportations américaines. Les Etats-Unis imposent des droits de 2,5% sur les voitures européennes, alors que les américaines qui entrent en Europe sont taxées à 10%.

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De son côté, la Chambre de commerce américaine vient de publier une analyse qui estime à 75 milliards de dollars le montant des exportations touchées par des mesures de rétorsion prises par les partenaires commerciaux des Etats-Unis. «Les tarifs commencent à avoir un impact sur les entreprises, les ouvriers, les agriculteurs et les consommateurs américains alors que les marchés extérieurs se ferment aux produits fabriqués aux Etats-Unis», a affirmé le président de la Chambre dans un communiqué.

Le Temps

(merci à Collier d’Agneau)

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