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Un arrêté du Tribunal fédéral de mai 2018 a mis fin à une procédure ouverte depuis 5 ans. La RTS et «Le Matin Dimanche» ont obtenu gain de cause dans leur demande de consulter le rapport d’enquête sur le centre cantonal de requérants d’asile de Perreux, après s’être vus refuser cette lecture par le gouvernement neuchâtelois et le Tribunal cantonal, et ce malgré le soutien de la Commission de transparence de Neuchâtel et du Jura, raconte le dominical.
Des altercations, des relations sexuelles entre la directrice et des requérants, ou encore des problèmes sanitaires: voilà quelques uns des faits qui avaient été révélés en 2013 au sujet du centre pour requérants d’asile de Perreux (NE). Un rapport avait été établi à l’époque, mais n’était jamais sorti.
C’est désormais chose faite. La RTS et le Matin Dimanche se sont procurés le dossier, après être allés jusqu’au Tribunal Fédéral. La rapport révèle un manque d’effectifs, mais pointe surtout du doigt la directrice du centre, qui distribuait des traitements de faveurs, manquait de distance avec ses administrés et faisait de la discrimination à l’origine, indique la RTS.
A l’époque, la presse avait parlé d’une liaison entre la dirigeante et un demandeur d’asile camerounais. D’autres relations problématiques avaient également été relevées. Un groupe de requérants, dont le Camerounais, jouaient le rôle de meneurs dans l’établissement, faisant la loi auprès de leurs camarades mais aussi des employés. Des dysfonctionnements au niveau de la gestion des employés avaient également été signalés. Révélée par «20 minutes», une affaire de punaises de lit infectant le centre s’était ajoutée à tout cela.
Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), contacté par le «Matin Dimanche», rappelle que la directrice avait été relaxée par la justice en 2013. Du côté politique, l’ancien conseiller d’Etat Thierry Grosjean est pointé du doigt par le dominical, pour avoir couvert cette dirigeante qu’il qualifiait de «bonne fée».
L’homme avait à l’époque refusé de publier le document, et maintenu la directrice à son poste même si le rapport aujourd’hui public parle de manquements suffisants pour des mesures «pouvant toucher la poursuite des rapports de service», selon le journal. Aujourd’hui, le politicien PLR refuse de s’exprimer. (Le Matin)