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Les Basques, qui harponnaient les cétacés il y a 1.000 ans au large des côtes de Biarritz, d’Hendaye, d’Anglet et de Saint-Jean-Pied-de-Port étaient jusqu’à aujourd’hui considérés comme les premiers chasseurs de baleines. Mais la découverte de ces ossements près du détroit de Gibraltar “dans des sites archéologiques d’usines romaines de salage de poisson ouvre la possibilité d’une industrie baleinière”, explique la chercheuse. Cette industrie “peut avoir contribué à leur disparition”, ajoute-t-elle.
De très bons pêcheurs, mais… Les Romains étaient “extrêmement efficaces pour exploiter les ressources marines, y compris de grands poissons comme les thons”, rappelle Dario Bernal-Casasola de l’université de Cadiz en Espagne. Ils n’avaient cependant pas “la technologie nécessaire pour capturer les grandes baleines, les espèces de haute mer, toujours présentes aujourd’hui en Méditerranée”, explique Ana Rodrigues. Mais la découverte de la présence des baleines franches et les baleines grises dans les eaux méditerranéennes à cette époque, change la donne car ces deux espèces “sont côtières et très visibles dans leurs zones de reproduction”, précise la chercheuse. Les Romains ont donc pu les chasser à l’aide de petits bateaux à rames et des harpons à main, comme l’ont fait plus tard les chasseurs basques.