Marqués physiquement. Choqués psychologiquement. Tendus à l’idée de travailler dans un climat d’insécurité. Depuis jeudi, 22 personnels de l’hôpital Bélair se trouvent en arrêt de travail jusqu’au 22 juillet. En cause : l’agression dont certains ont été victimes et d’autres témoins, la veille, par un détenu « agité » de la maison d’arrêt de Charleville-Mézières.
Hier, un coup de téléphone reçu à la rédaction confirme l’ambiance qui règne depuis mercredi au sein de l’établissement hospitalier. L’interlocuteur insiste pour garder l’anonymat. « J’ai un devoir de réserve, mais aujourd’hui, j’avoue, j’ai peur pour ma sécurité sur mon lieu de travail », confie l’agent hospitalier.
(…) D’autant que certains membres de la famille agressent verbalement les soignants. « Le patient a alors explosé et s’en est pris physiquement au médecin et aux soignants. » Bilan : cinq personnes blessées, dont le médecin, qui doivent être admis aux urgences de Manchester. Une cellule psychologique est mise en place.