Dans un chapitre consacré aux différentes explications de la création du monde, un livre de français destiné aux élèves de sixième utilise comme source l’ouvrage d’un certain Maurice Bucaille. La thèse principale de cet essayiste controversé est que le Coran a, contrairement à la Bible, anticipé toutes les découvertes scientifiques des Hommes…
La Bible, le Coran et la Science n’est pas le genre de livre qu’on s’attend à voir cité dans un manuel destiné aux collégiens. C’est cette découverte surprenante qui a poussé Olivier B., père d’une jeune fille scolarisée en 6ème dans un établissement public d’Arles (Bouches-du-Rhône), à contacter Marianne.
En feuilletant Fleurs d’encre, le manuel de français de sa fille, il s’est arrêté sur le chapitre “Au commencement du monde”, qui ambitionne d’introduire les collégiens à la manière dont les hommes ont cherché à expliquer la création de l’univers. La page 187 est consacrée à l’islam.
Y figurent plusieurs sourates du Coran, traduites en français. “Votre Seigneur est Dieu qui créa les cieux et la terre en six jours” ; “[Dieu] est celui qui créa la nuit, le jour, le Soleil et la Lune” ; “[Dieu] a créé deux éléments de couple, le mâle et la femelle, d’une petite quantité de liquide, quand elle est répandue“… Sur la base de ces extraits, les élèves de sixième sont invités à répondre à des questions, notamment à déterminer “quels éléments [leur] paraissent décrire la réalité“. Mais ce qui interpelle, c’est la source à partir de laquelle les auteures du manuel, Chantal Bertagna et Françoise Carrier, ont tiré les sourates du Coran : La Bible, le Coran et la Science, un ouvrage publié par un certain Maurice Bucaille aux éditions Seghers, en 1976.