(…)En donnant une force juridique à un principe philosophique, le Conseil poursuit sa tâche commencée il y a soixante ans: donner une force juridique, à partir de ses interprétations, à chacun des principes énoncés dans la Déclaration des droits de l’homme.(…)
C’est ce qu’on appelle aujourd’hui l’Etat de droit, qui soumet chaque acte de l’Etat à une norme de droit. Contrairement à ce qu’on croit, cet Etat de droit n’est pas synonyme de démocratie. (…) Dans la tradition juridique française, on appelle cela: «le gouvernement des juges».
Dans une démocratie, les partis politiques sont l’expression de la volonté du peuple. Dans une oligarchie, les juges considèrent qu’ils ont tous les droits vis-à-vis des partis politiques. Leur confisquer leur subvention, comme au FN, ou, comme lors de la dernière présidentielle, fausser le résultat en mettant le favori (François Fillon) en examen. Pas besoin de donner des leçons à Poutine ou à Erdogan…(…)