Une bagarre avait éclaté entre un Géorgien et un groupe de mineurs étrangers. L’un d’eux a été condamné, jeudi 12 juillet.
Le 6 décembre 2016, esplanade Charles-de-Gaulle, un jeune homme s’acharne à coup de ceinture ou de câble sur un autre jeune homme collé à la vitrine d’un restaurant. Derrière lui, un groupe d’une dizaine de personnes le soutient. Des coups de couteau sont donnés. La victime, balafrée au visage et entaillée au genou, est prise en charge par les secours. Trente jours d’incapacité totale lui sont attribués.
Le lendemain, un mineur étranger est interpellé et reconnaît avoir participé à la rixe en représailles de précédentes violences. Il dénonce un homme, qu’il appelle son frère, comme l’auteur des coups de couteau. Ce dernier a fait l’objet d’un mandat d’arrêt et a été interpellé au centre de rétention administrative de Saint-Jacques-de-la-Lande. Placé en détention provisoire, Omar Guellil, né au Maroc il y a vingt-deux ans, a été jugé, hier, par le tribunal correctionnel de Rennes. (…)
Déjà condamné à plusieurs reprises pour des faits de violences, le prévenu est connu sous différentes identités. « Sa seule présence suffit à caractériser son implication », déclare le procureur de la République. Un an de prison ferme est requis, ainsi qu’un maintien en détention. « Cette procédure n’est ni faite ni à faire, proteste Me Valérie Castel-Pagès, l’avocate du prévenu. Elle plaide la relaxe. « Quand on est mineur non accompagné, on essaye de survivre. On doit subir les violences de la rue entre jeunes de différentes origines. C’est la guerre des territoires. »